La location meublée attire de plus en plus de propriétaires, séduits par une rentabilité souvent supérieure à celle des locations vides. Le régime fiscal applicable à ce type de location peut s’avérer complexe. Les propriétaires doivent choisir entre le régime micro-BIC et le régime réel, chacun ayant ses spécificités et ses avantages.
Une déclaration correcte permet d’optimiser les revenus locatifs tout en respectant les obligations fiscales. Vous devez bien comprendre les démarches à suivre, les documents à fournir et les éventuelles déductions possibles. Un accompagnement par un professionnel peut s’avérer utile pour éviter les erreurs et les mauvaises surprises.
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Plan de l'article
Comprendre la fiscalité de la location meublée
La fiscalité de la location meublée repose sur des critères spécifiques. Définie par le décret n° 2015-981 du 31/07/2015, la location meublée est soumise à un régime fiscal distinct. Les revenus locatifs générés sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Les revenus locatifs
Les revenus locatifs incluent :
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- Les loyers perçus
- Les charges locatives récupérées auprès des locataires
Ces revenus sont alors soumis à l’impôt sur le revenu. L’optimisation fiscale peut être réalisée par l’inclusion des charges et des amortissements dans la déclaration, ce qui peut générer des déficits reportables sur les revenus futurs.
Les régimes fiscaux applicables
Deux régimes fiscaux sont envisageables :
- Régime micro-BIC : Il propose un abattement forfaitaire de 50 % sur les recettes.
- Régime réel : Il permet la déduction des charges réelles, des amortissements et la gestion des déficits. Ce régime est souvent plus avantageux pour les propriétaires ayant des charges importantes ou souhaitant amortir le bien.
Les recettes annuelles déterminent le régime fiscal applicable. Le code général des impôts (CGI) définit ces modalités, et le foyer fiscal du contribuable joue un rôle dans cette détermination.
Les déclarations fiscales
Les propriétaires doivent remplir différentes déclarations en fonction de leur statut :
- Loueur en meublé professionnel (LMP) : Déclaration n° 2031
- Loueur en meublé non professionnel (LMNP) : Déclaration n° 2042-C-PRO
Ces déclarations sont gérées par le service des impôts des entreprises (SIE) et la direction générale des finances publiques (DGFiP). La précision dans ces démarches est essentielle pour éviter des redressements fiscaux.
Les régimes fiscaux applicables
Deux régimes fiscaux se distinguent pour la location meublée : le régime micro-BIC et le régime réel. Chacun offre des avantages spécifiques en fonction des recettes annuelles et des charges associées.
Régime micro-BIC
Le régime micro-BIC s’applique automatiquement si les recettes locatives n’excèdent pas 72 600 euros par an. Il propose un abattement forfaitaire de 50 % sur les recettes, couvrant les charges. Ce régime simplifie la gestion administrative, mais ne permet pas de déduire les charges réelles.
Régime réel
Le régime réel s’impose si les recettes dépassent le seuil de 72 600 euros ou sur option, même en dessous de ce seuil. Il permet de déduire les charges réelles (travaux, intérêts d’emprunt, frais de gestion) et d’amortir le bien. Ce régime peut générer des déficits reportables sur les revenus futurs, optimisant ainsi la fiscalité.
Choix du régime fiscal
Considérez les recettes annuelles et les charges pour déterminer le régime le plus avantageux. Le code général des impôts (CGI) définit ces modalités. Les déclarations fiscales doivent être précises pour éviter tout redressement.
Les loueurs en meublé non professionnels (LMNP) optant pour le régime réel rempliront la déclaration n° 2042-C-PRO, tandis que les loueurs en meublé professionnels (LMP) utiliseront la déclaration n° 2031. La gestion de ces déclarations est assurée par le service des impôts des entreprises (SIE).
Les étapes pour déclarer vos revenus de location meublée
1. Choix du régime fiscal
Avant toute chose, déterminez le régime fiscal applicable à votre situation. Deux options principales existent :
- Régime micro-BIC : adapté pour des recettes annuelles inférieures à 72 600 euros, avec un abattement forfaitaire de 50 %.
- Régime réel : pour des recettes supérieures ou sur option, permettant de déduire les charges réelles et d’amortir le bien immobilier.
2. Remplir les déclarations fiscales
Selon votre statut de loueur, les formulaires à remplir diffèrent :
- Loueur en meublé non professionnel (LMNP) : utilisez la déclaration n° 2042-C-PRO.
- Loueur en meublé professionnel (LMP) : complétez la déclaration n° 2031.
Ces déclarations doivent impérativement être précises et complètes pour éviter tout redressement fiscal.
3. Calcul des revenus imposables
Pour déterminer vos revenus imposables :
- En régime micro-BIC, appliquez l’abattement de 50 % sur vos recettes.
- En régime réel, déduisez les charges réelles (intérêts d’emprunt, travaux, frais de gestion) et amortissez le bien.
4. Dépôt auprès des services fiscaux
Dépôser vos déclarations auprès du service des impôts des entreprises (SIE). La direction générale des finances publiques (DGFiP) perçoit l’impôt sur le revenu correspondant.
5. Respect des obligations administratives
N’oubliez pas les obligations complémentaires :
- Obtention d’un numéro SIRET.
- Règlement de la cotisation foncière des entreprises (CFE).
- Éventuellement, paiement de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Les obligations administratives et comptables
Obtention d’un numéro SIRET
Tout loueur en meublé doit obtenir un numéro SIRET. Ce numéro identifie l’activité économique et est indispensable pour la déclaration fiscale et sociale.
Règlement de la CFE et de la CVAE
Le loueur en meublé est tenu de payer la cotisation foncière des entreprises (CFE). Cette taxe locale est calculée sur la valeur locative des biens immobiliers utilisés pour l’activité. Certains loueurs peuvent aussi être redevables de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), en fonction de leur chiffre d’affaires.
Assujettissement à la TVA
En principe, la location meublée n’est pas soumise à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Toutefois, des exceptions existent, notamment pour les prestations para-hôtelières (petit déjeuner, nettoyage régulier des locaux, fourniture de linge de maison). Les loueurs concernés doivent s’inscrire auprès des services fiscaux pour collecter et reverser la TVA.
Les revenus locatifs provenant de la location meublée peuvent être soumis aux cotisations sociales, notamment si le loueur relève du régime des travailleurs indépendants. Les déclarations doivent être effectuées auprès des organismes compétents.